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Pourquoi un projet agrivoltaïque ?

Aujourd’hui, les agriculteurs font face à de multiples pressions qui les poussent à innover pour proposer des alternatives et maintenir leur activité de production alimentaire : l’agrivoltaïsme, qui associe production d’électricité photovoltaïque et production agricole, leur offre des marges de manœuvre pour prendre le virage de la transition agricole. Ces pressions sont liées au réchauffement climatique, à l’appauvrissement des sols, à la raréfaction de l’eau etc. Le changement de pratiques proposé par les agriculteurs constitue une prise de risques, notamment économique. Les revenus issus des loyers versés pour l’installation des panneaux ainsi que les avantages climatiques qu’apportent les panneaux photovoltaïques (ombrage pour les animaux, lutte contre la sécheresse…) sont deux garanties pour envisager le changement plus sereinement.

Les actualités du projet

Modification du projet

Suite aux retours des services de l’État sur notre projet de parc agrivoltaïque de la Vallée-de-la-Brousse​, nous avons dû procéder à quelques ajustements. La première est la réduction de la taille du projet initial. La deuxième est l’augmentation de la hauteur des panneaux afin de faciliter le passage des bovins. Nous vous communiquerons prochainement plus de détails sur ces modifications. 
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Qu’est-ce que l’agrivoltaïsme ?

C’est la cohabitation, sur un même site, entre la production d’électricité, par l’installation de panneaux photovoltaïques, avec une activité agricole (élevage, vignes, production maraîchère, …).
Cette association préserve l’activité agricole tout en produisant une énergie décarbonée, ce qui renforce la sécurité d’approvisionnement de la France et permet de lutter contre le changement climatique.

Aux origines du projet

Projet agrivoltaïque de la Vallée de la Brousse à Taizé-Aizie : cultiver un avenir durable

Porté par la vision de Jacques ROUFFAUD, Benjamin GOILLOT, Cédric et James MASSET, le projet agrivoltaïque de Taizé-Aizie s’inscrit dans une démarche novatrice pour faire face aux défis agricoles et climatiques. Ces exploitants, confrontés aux difficultés croissantes de la production céréalière sur leurs terres, ont choisi l’agrivoltaïsme comme solution, adaptant ainsi leur exploitation au réchauffement climatique.

La collaboration avec le bureau d’études Acte Agri Plus, la commune et les administrations locales a été essentielle pour co-construire ce projet.

Cette initiative répond à l’indispensable transition du monde agricole vers des pratiques plus durables, représentant une fusion innovante entre l’agriculture et la production d’énergie renouvelable.

Un projet qui répond aux objectifs de transition énergétique de la Communauté de Communes Val de Charente

Au sein de la Communauté de Communes Val de Charente, le projet agrivoltaïque de Taizé-Aizie trouve une harmonie avec les objectifs ambitieux du Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET).

Les deux volets majeurs du PCAET sont abordés :

  • Transition Énergétique et Sobriété Énergétique : Le projet agrivoltaïque contribue à la réduction de l’empreinte carbone en diversifiant le mix énergétique et en favorisant des sources d’énergie propres. Il s’inscrit dans la dynamique de promouvoir l’utilisation économe et rationnelle de l’énergie.
  • Adaptation aux Changements Climatiques : Face aux réalités climatiques, le projet renforce la résilience du territoire de la Communauté de Communes Val de Charente. Il propose des solutions d’adaptation aux impacts climatiques.

Un projet aligné avec la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) et les objectifs de la région Nouvelle-Aquitaine

Le projet agrivoltaïque de Taizé-Aizie s’inscrit pleinement dans la vision énergétique de la région Nouvelle-Aquitaine, telle que définie dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) avec une capacité installée de production photovoltaïque visant 40 GW d’ici 2028, ce qui représente une multiplication par deux des capacités déjà installées. Ces objectifs nationaux reflètent une volonté forte de promouvoir les énergies renouvelables, dont le solaire photovoltaïque, en tant que moteur essentiel de la transition énergétique. 

Dans le cadre régional, le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) a fixé des objectifs ambitieux pour la Nouvelle-Aquitaine. L’objectif de puissance photovoltaïque installée est de 8 500 MW d’ici 2030, représentant une multiplication par 2,5 par rapport aux capacités installées en 2020. Cette vision audacieuse est étayée par un objectif encore plus ambitieux de 12 500 MW d’ici 2050, soit une multiplication par 4 par rapport à 2020. Ainsi, le projet de Taizé-Aizie permet de participer à la concrétisation des ambitions durables de la Nouvelle-Aquitaine, démontrant que l’alliance entre l’agriculture et les énergies renouvelables peut être la clé d’un avenir plus vert et résilient.

Le projet en détail

Le projet agrivoltaïque s’implantera sur les parcelles utilisées en 2020 pour la culture de tabac (16,57 ha), la production de blé tendre d’hiver (2,94 ha) et la culture de pois (9,77 ha). Sous les panneaux, l’activité agricole sera modifiée pour accueillir un pâturage mixte alterné ovins / bovins. Enfin, le projet est conçu afin qu’il ait un impact minimum sur les zones de cultures.

Ce projet présente plusieurs avantages pour l’exploitation :

  • Continuité des exploitations par Monsieur GOILLOT et Messieurs MASSET grâce à leur expérience passée et présente dans l’exploitation de bovins et d’ovins.
  • Sécurisation de l’installation d’un jeune agriculteur : l’exploitation SCEA Masset souhaite se diversifier pour assurer la transmission de son savoir.
  • Mutualisation de matériels de fauche, pour l’abreuvage, la création de parc, la surveillance des animaux, etc. 
  • Entraide sur les chantiers.

Développement de la vente locale (existant pour le bovin, à créer pour l’ovin), mutualisation des circuits de vente.

 

Un projet en synergies

Un projet agricole adapté aux enjeux environnementaux et climatiques  

Un pâturage sous panneaux photovoltaïques permet d’adapter le projet agricole aux contraintes environnementales de différentes manières :

  • Apport d’une protection contre le stress hydrique permettant de diminuer les besoins en eau sur ces parcelles. Volumes d’irrigation en eau qui pourront être réattribués aux autres parcelles des exploitations pour améliorer leurs rendements. 
  • Santé animale : un confort lié à l’ombrage par forte chaleur et abris en cas de mauvaises conditions qui permettent d’envisager une réduction des risques de maladies et protéger le bétail des coups de chaleur. 
  • Valeur agronomique renforcée sur l’ensemble de l’exploitation grâce à la réattribution de la ressource en eau, création d’un espace pâturé permettant la libération d’espace pour les espèces végétales endémiques.
  • Amélioration des valeurs nutritives de la prairie et diminution des refus via une complémentarité de prélèvement en herbe permis par la différence des choix alimentaires entre les bovins et les ovins. La présence de deux espèces différentes permet aussi de mieux gérer le parasitisme en cassant le cycle de vie du parasite. 

 Des mesures environnementales et paysagères réfléchies  

  • ERG a réalisé un diagnostic préalable sur différents aspects du projet : paysager, faune et flore et les milieux naturels. Une fois l’implantation arrêtée, des études d’impacts sont lancés afin d’évaluer les conséquences du projet sur la faune, la flore, le paysage, l’agriculture et les territoires. Ces études permettent ensuite de décliner la séquence Éviter, Réduire, Compenser (ERC) définie par le Code de l’Environnement 
  • Enfin, l’implantation du projet agrivoltaïque a été réalisée de sorte à éviter les secteurs paysagers les plus contraignants. Des haies champêtres seront plantées le long des axes routiers et sur des points de vue depuis les lisières habitées vers la centrale. Elles permettront également de créer des continuités écologiques. 

Une centrale photovoltaïque adaptée aux pratiques agricoles  

Le projet agrivoltaïque de la Vallée de la Brousse prévoit des aménagements adaptés au pâturage mixte ovins/bovins et à l’intervention mécanique notamment : 

  • La hauteur de bas des panneaux (2 mètres du sol) est adaptée à une libre circulation des animaux (cf schéma ci-dessous) ;
  • L’espacement inter-rangée d’au moins 4 mètres permet de favoriser les interactions entre les bovins et facilite le passage des engins agricoles (cf. schéma ci-dessous) ;
  • Mise en place d’équipements nécessaires aux animaux : zones de contention, zones de grattage, abreuvoirs, zones d’affouragements … ;
  • Les câbles électriques sont enterrés pour ne pas gêner la production agricole.  

Schéma de coupe des tables photovoltaïques de la centrale agrivoltaïque Vallée de la Brousse

Les grandes étapes

Courant 2024
une Enquête publique sera organisée pour recueillir l’avis des riverains
Courant 2024
Janvier 2023
Envoi de la première lettre d’information sur le projet
Janvier 2023
Octobre 2022
Dossier de permis de construire déposé en Mairie et en Direction Départementale des Territoires pour l’instruction
Octobre 2022
Juillet 2022
Délibération favorable du conseil municipal
Juillet 2022
Mai 2022
Première permanence d’information
Mai 2022
Janvier 2021
Lancement des études
Janvier 2021
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